Jour 171 à 178 : Retour en Thaïlande

Ouille ouille ouille !
Cathouille tu merdouilles, c’est quoi l’embrouille ?
Fais pas l’andouille, et arrête la glandouille !
Alors tu te débrouilles comme tu veux mais tu te mouilles, et tu retournes à la patouille avant que tes lecteurs te fassent la bouille, ou voire même te zigouillent !
T’es toujours en vadrouille !

(Je vais peut-être éviter la poésie finalement 😄)

Bref, je n’ai pas dit mon dernier mot et l’aventure continue.

Alors, fermez les yeux un instant.. Imaginez que ce n’est pas la rentrée des classes, qu’on n’est pas début septembre, mais bel et bien toujours au cœur de l’été, fin juillet.
Allez, venez on retourne au Laos, là où je vous ai lâchement abandonnés…

Dimanche 23 juillet :

C’est mon dernier jour au Laos, et je n’ai vraiment pas envie d’en partir. Mais il faut bien se faire une raison. Avec Jonathan (qui lui part demain) nous allons rendre visite à Lintong et sa famille a l’improviste pour leur dire au-revoir. Je tiens également à le remercier de nouveau pour la cérémonie de vendredi où nous avons été accueillis comme des membres  de la famille.
Il est encore à la sieste quand nous arrivons mais s’empresse de venir nous accueillir, et nous invite à nous asseoir sur le tapis. Sa femme part dans la cuisine et en revient avec un plateau chargé de desserts : ananas frais et sorte de soupe/porridge sucré, aux haricots  au maïs et avec des espèces de pâtes, comme des perles du Japon, des morceaux de banane…

IMG_8548Je viens de manger mais difficile de refuser… je me force un peu parce que vraiment je n’apprécie pas du tout… heureusement que je peux alterner avec des morceaux d’ananas.

Puis retour à la Guesthouse pour y faire aussi mes adieux.

Un tuk-tuk collectif doit passer me chercher à 16h pour m’emmener à la gare routière de PakMong. Nous y sommes en 45mn. Un petit bus nous attend,

IMG_8569et, surprise en montant dedans : des cartons pleins de bidons de canard WC recouvrent pratiquement intégralement le sol du bus.

IMG_8564 Il y en a partout ! N’ayant pas envie de passer 18h avec les genoux sous le menton, je me débrouille comme je peux pour laisser un espace libre à mes pieds. Nous sommes très peu nombreux et j’ai au moins la satisfaction d’avoir 2 sièges pour moi. Ils sont légèrement inclinables mais rien à voir avec le confort qu’on m’a vanté quand j’ai pris mon billet.

IMG_8566La nuit va être longue !
Je ne crois pas si bien dire. Après les arrêts d’usage pour dîner alors que nous venons tout juste de partir (une logique qui m’échappe), nous roulons une bonne heure sur de la route de montagne escarpée et sinueuse. Puis, je suis très étonnée de voir si le bord de la route une file ininterrompue de camions arrêtés. Les chauffeurs ont sorti les barbecues et sont installés entre les poids-lourds sur les bas-côté… et cela pendant un ou deux kilomètres. Quand, à notre tour, alors que nous avons remonté toute la file de ces véhicules à l’arrêt, nous sommes stoppés net. Nous descendons du bus pour comprendre ce qui se passe : catastrophe ! Avec les pluies torrentielles de ces derniers jours, et plus particulièrement ces dernières heures, une partie de là montagne s’est littéralement effondrée sur la route, la bloquant totalement. Des tonnes de terre, de  racines, d’arbres…
Une dizaine d’hommes  est en train de s’escrimer à pelleter pour dégager la route mais on n’imagine mal un résultat probant dans les heures qui viennent ! Tout le monde est étonnamment calme, beaucoup de gens rient même.

IMG_0756J’avoue que je panique un peu en imaginant que nous allons sûrement rester bloquer là très très longtemps… Je pense à mon visa qui expire demain. Allez, il me reste 24h !

A l’endroit où l’éboulement s’est produit, la route est justement bordée sur la droite d’un genre de contre-allée, pour accéder aux quelques maison en bordure de route. Des passages transversaux qui enjambent un petit cours d’eau ont donc été aménagés, perpendiculaires à la route.
Quelques 4×4 empruntent donc cette allée de fortune boueuse sur plusieurs cm de profondeur.

On nous fait alors descendre du bus. et celui-ci tente à son tour de prendre cette « issue de secours » de fortune. Il doit d’abord faire plusieurs tentatives avant de réussir à s’orienter correctement pour passer à angle droit sur un passage tout juste assez large pour lui. Et, comme on pouvait s’y attendre il s’embourbe ! Il reste donc bloqué un moment avant de réussir à sortir de là. De mon côté, comme les autres passagers, je vais le rejoindre. Je suis en sandalettes, il fait nuit noire et je patauge dans de la boue jusqu’aux chevilles.
Nettoyage à l’arrache avec un bidon d’eau apporté par des riverains, et je remonte dans le bus. Nous pensons que le plus difficile est fait puisque nous n’avons plus qu’à contourner l’éboulement en suivant ce chemin de fortune jusqu’au prochain passage pour retourner sur la route… ça c’est dans la version idéale. Dans les faits, alors que tout le monde s’est réjoui bruyamment de l’opération désembourbage réussie à la 12ème tentative, le bus repart…  pour finalement rester scotché 20 mètres plus loin, stoppé net par une grosse bosse sur le chemin. Marche arrière, prise d’élan avec dérapage dans la boue, nouvel échec ! 5 fois, 10 fois, toutes les tentatives se terminent avec le bus comme échoué sur ce monticule infranchissable. Les hommes passagers prêtent main forte pour essayer d’aplanir le chemin à l’aide de pelles. Ça ne passe toujours pas. Puis, c’est à l’aide d’une corde qu’ils essaient de tracter le bus par la seule force humaine. Scène absolument surréaliste. Peine perdue !

Alors de nouveau ils pelletent. Enfin, au bout d’une bonne heure et demie d’acharnement : victoire  ! Le bus franchit enfin l’obstacle ! Inespéré !
Cahin-caha, il avance sur ce semblant de chemin, avant de pouvoir utiliser un autre passage transversal pour rejoindre la toute après l’éboulement. Ouf !

Après 3 heures d’émotions intenses nous reprenons notre route et c’est sans autre incident que nous arrivons au petit matin à notre destination : HouayXay, la dernière ville  avant la Thaïlande.

 

Lundi 24 au jeudi 27 juillet :

Inutile de préciser que je n’ai dormi que quelques petites heures quand j’ai réussi à trouver une position pas trop inconfortable, plus ou moins couchée sur les 2 sièges…

Un tuk-tuk collectif nous permet d’atteindre le poste frontière, puis un bus pour traverser le « pont de l’amitié » qui sépare Laos et Thaïlande. Je me vois accorder un séjour d’un mois en bénéficiant d’une dispense de visa – comme en février dernier – (on peut en profiter jusqu’à 3 fois par période de 6 mois).

Enfin, un dernier tuk-tuk collectif m’emmène jusqu’à la Guesthouse que j’ai réservée à Chiang Khong la ville frontière, où j’ai prévu de rester 3 ou 4 nuits. Pour l’équivalent de 3,60€ par jour, j’ai une chambre privée dans un petit resort avec piscine ! Pas mal du tout.

IMG_8580 Il y a très peu de clients, et j’ai quasiment la piscine pour moi seule quand j’ai envie de piquer une tête.

Je passe ici 4 jours à ne rien faire de particulier. L’hôtel est agréable et calme. La petite ville de Chiang Khong bordée par le Mékong est paisible. J’y fais des balades agréables. Je me laisse vivre sans aucun événement notable ou intéressant.

 

Vendredi 28, samedi 29, dimanche 30 juillet : 

Aujourd’hui je reprends un bus pour aller à jusqu’à Chiang Rai, à 2 heures de là.

IMG_8616On m’a dit beaucoup de bien de cette ville du Nord de la Thaïlande en la décrivant comme une petite ville tranquille. Or, je dois avouer qu’à mon arrivée je suis un peu déçue : c’est quand même une ville et la tranquillité du Laos me manque. Heureusement ma Guesthouse est très bien située, à 2 pas de la gare routière et du centre-ville.

IMG_0786J’y passe quand même des moments agréables à flâner notamment au marché nocturne.

Je découvre également l’existence d’un « bar à chat ». Il s’agit en fait d’un salon de thé ou vivent des dizaines de chats, tous plus beaux les uns que les autres. J’y déguste un thé avec une part de gâteau au chocolat (qui d’abord me semble délicieux, mais m’écœure au bout de 3 bouchées… plus l’habitude) tout en bénéficiant d’une séance de ronronthérapie.

 

Un commentaire sur « Jour 171 à 178 : Retour en Thaïlande »

  1. t’es toujours en vadrouille, mais tu nous as foutu la trouille!
    pas de nouvelle de Cathouille
    ici tout se brouille et cafouille,
    on bafouille
    où est Cathouille
    enfin on la retrouve, fini l’embrouille

    bisouilles, bisoullles

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