Jour 208 à 210 : Agréablement surprise…

Mardi 29 août :

Après un vol sans encombre, j’atterris comme prévu à Sydney à 7h30 heure locale. 2 h de plus qu’à Perth. J’ai parcouru presque 4000 km sans passer de frontière, juste en traversant le pays d’ouest en est. Pour mettre les choses en perspectives, voici une représentation de la taille de l’Australie, comparé à l’Europe : le vieux continent tout entier est plus petit que le géant austral…

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Le vol a duré 5h, j’ai à peine dormi 2 heures. J’ai voyagé avec Tiger Air, compagnie low cost, et, même si j’ai pu changer de place pour m’installer près d’un hublot, sans voisins, les sièges sont tellement rapprochés qu’il n’y a pas moyen de s’installer un tant soit peu confortablement.

Me voilà donc en Nouvelle Gale du Sud – New South Wales, un des 5 états que compte l’Australie.

À Sydney c’est Jenny qui m’héberge. Laissez-moi donc vous expliquer qui est Jenny : Pour ça je dois revenir sur mon séjour au Cambodge ; lors de mon volontariat à l’école, vous vous souvenez peut-être que j’avais rencontré Katya, une jeune australienne de Sydney avec qui j’ai vraiment sympathisé et gardé le contact. Quand elle a su que j’avais l’intention de venir à Sydney, elle m’a proposé de parler de moi à la meilleure amie de sa maman (qui elle, vient de s’installer en France pour sa retraite).

C’est ainsi qu’elle m’a mise en relation avec Jenny, qui m’a aussitôt invitée à séjourner chez elle pour la durée de mon séjour. Nous avons échangé par messages et le courant passe bien. Je sais qu’elle a 61 ans, qu’elle est professeur d’anglais langue étrangère à l’université de Sydney. Elle est anglaise, installée à Sydney depuis plus de 30 ans, et elle sait parler français. Elle est divorcée et partage sa maison avec 2 brésiliennes qui y louent des chambres.
Elle m’a prévenue qu’elle travaillait toute la journée et que nous ne nous verrons que ce soir. Elle m’a donc laissé les instructions pour me permettre d’arriver directement chez elle en bus. M’a indiqué où elle m’a laissé une clé, où est ma chambre.

Pour le transport, elle m’a recommandé d’acheter une carte « opal » : c’est une carte de transport magnétique pour tous les transports publics de Sydney. Elle s’achète dans la plupart des commerces, et de recharge avec le montant souhaité. Il suffit alors de la biper à la montée et à la descente du transport pour qu’elle soit débitée du montant correspondant au trajet.

Dès mon arrivée, après un petit déjeuner à l’aéroport, je vais donc dans une des boutiques acheter ma carte.
Les bus publics sont juste à la sortie du terminal, et je n’attends que quelques minutes pour le bus qui me conduira dans le quartier de Waverley, où habite Jenny.

Une petite heure de trajet plus tard, le chauffeur du bus à qui j’ai demandé de m’indiquer l’arrêt « Ste Catherine School » où je dois descendre, me fait signe que je suis arrivée. J’ai quelques centaines de mètres à parcourir pour arriver à la maison. Comme prévu, la clé est sous le paillasson, je fais donc comme chez moi et découvre les lieux. Déborah, l’une des 2 brésilienne est là et vient l’accueillir. Elle me demande si je souhaite manger ou me reposer d’abord et j’avoue que je n’ai qu’une envie : dormir. Je me couche et dors jusqu’à 14h. Déborah est partie en cours mais m’a laissé un gentil mot avec son numéro de téléphone en me disant de ne pas hésiter à l’appeler en cas de besoin.

Je me réveille en forme et j’ai faim. Je prends une douche rapide et part dans la rue passagère où je suis descendue du bus. C’est une rue animée, avec des commerces, et l’embarras du choix en restauration rapide. J’opte pour du poulet grillé/frites. Les collégiens du quartier sortent de cours et eux-aussi viennent bruyamment dévorer frites et nuggets de poulet alors qu’il est 15h30 !

Rassasiée, je décide d’aller jusqu’à la plage puisque j’ai vu sur le plan que je n’étais qu’à 3km de la mer. La route que j’emprunte est agréable. Pour les havrais qui me lisent, elle me rappelle vraiment la route que l’on prend pour aller de la rue Cochet vers la plage.
Après avoir traversé un beau parc, j’arrive sur une plage de sable fin. Il fait grand soleil mais froid, avec du vent. Les surfeurs sont à l’eau. Je m’installe sur un banc pour les regarder ; voilà, je viens d’arriver à Sydney, et je suis sur une plage à regarder des surfeurs. Quel cliché !

Je reprends ma balade le long de la mer, pour faire une boucle qui me fait traverser un autre parc où cette fois ce sont les perruches multicolores que j’admire.

Je rentre chez Jenny juste à la tombée de la nuit.

IMG_1592Je fais alors la connaissance d’Angelina, l’autre étudiante brésilienne. Elle a 27 ans, et est venue à Sydney étudier la comptabilité.
Déborah, elle, a 40 ans. Professeur d’anglais à Brasilia, elle a obtenu une bourse pour venir faire de la recherche en littérature australienne à Sydney.

Jenny arrive à son tour et je la rencontre enfin. Extrêmement chaleureuse, elle m’accueille comme une amie de longue date. Elle me demande si je me sens très fatiguée du voyage parce que, pour cette première soirée, elle souhaite m’inviter à dîner dans un endroit spécial. Ma bonne sieste du midi à fait son effet et je me sens en forme. Et je sais que de toute façon je ne dormirai pas tôt : je ne suis pas encore calée sur l’heure d’ici.
Nous repartons donc quasiment aussitôt avec sa voiture. Nous allons à Bondi Beach, LA plage cotée de Sydney, dans un club privé réservé aux membres, l’un des endroits les plus prisés des environs. Nous commençons par un apéritif sur la terrasse chauffée avec vue sur l’Océan, la piscine d’eau de mer du club, et la baie.

IMG_1595Nous rentrons ensuite à l’intérieur pour déguster un plat de moules à là tomates et à l’ail. Les moules d’ici sont énormes – plus grosses encore que les moules d’Espagne – il doit y en avoir au maximum une quinzaine dans nos plats… un régal !

Cette fois, quand nous avons passé commande (au comptoir, comme toujours en Australie) on nous a remis un petit boîtier électronique. Celui-ci bipe quand nos plats sont prêts et que nous devons les récupérer. Ici, dans les restaurants, la table n’est pas dressée à l’avance, nous devons nous mêmes aller chercher nos couverts après avoir récupéré notre commande.

Pendant tout le repas nous discutons à bâtons rompus – la plupart du temps en anglais, mais aussi en français de temps en temps, même si Jenny trouve son français rouillé et mauvais. Je le trouve très bon. Elle a étudié le français pendant toutes ses études à l’université à Oxford, et elle a été au pair en France, 2 étés de suite à 17 et 18 ans.
Nous convenons de nous corriger mutuellement quand c’est nécessaire. C’est surtout ma prononciation qu’elle corrige, notamment les H, les français ont du mal à marquer le H, et moi particulièrement. Mais elle me dit qu’elle trouve que je parle bien, surprise que j’arrive même à utiliser facilement le conditionnel.
Après le repas, malgré le vent glacial, nous nous promenons à pied le long de la mer.

Nous rentrons à la maison, buvons une tisane en continuant à papoter.

Il fait froid dans la maison, mais Jenny m’informe que j’ai une couverture électrique sur-matelas dans ma chambre, ainsi qu’un petit radiateur soufflant. Pas tentée par l’utilisation de la couverture chauffante, n’aimant pas les lits chauds, je suis par contre contente d’avoir ce petit chauffage d’appoint pour réchauffer la chambre glaciale.
Il n’y a pas de chauffage central mais de ces petits chauffages soufflants dans chaque pièce.

Demain, c’est mercredi et Jenny ne travaille pas. Elle me propose donc de me guider à la découverte de Sydney. Je suis évidemment ravie de cette aubaine.

 

Mercredi 30 août :

Il fait grand soleil quand je me réveille après une bonne nuit. Après ma douche, je rejoins Jenny à l’extérieur, sur la terrasse en plein soleil. Il y fait bon. Je prends mon petit-déjeuner puis nous nous mettons en route. Nous allons à pied jusqu’à la gare afin de prendre le train qui nous laissera en plein centre ville. Le problème à Sydney étant le stationnement extrêmement cher.

Je découvre alors une ville très agréable. Les gens sont souriants, semblent détendus et pas particulièrement pressés.

IMG_1597Tout est aéré, on y respire. Il n’y a pas trop de voitures et la circulation semble fluide. Pas de klaxons, pas trop de bruits d’une manière générale.

Jenny est passionnée d’art et d’architecture, elle me montre donc les bâtiments les plus remarquables, en m’expliquant leur histoire. Le contemporain côtoie harmonieusement le plus ancien (qui, au plus, a 200 ans – Sydney est une ville encore toute jeune si on compare aux villes européennes, même si c’est la plus vielle ville d’Australie).

Un petit tour dans les bâtiments dignes d’intérêt, à la bibliothèque nationale aussi.

IMG_1625Beaucoup d’espaces verts, des immenses parcs, un superbe jardin botanique.

IMG_1632Dans ces jardins, des volatiles : ibis, canards, pies, dindes, perruches, petits oiseaux curieux…

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IMG_1635Quand la faim se fait sentir nous allons déjeuner dans le café du jardin botanique, au soleil.
IMG_1634Puis nous reprenons la balade.

IMG_1636Au bout des jardins royaux et ses parterres de plantes magnifiques, on débouche sur la mer et on se retrouve face à l’opéra.

IMG_1638J’attendais impatiemment de le voir. Je mitraille, évidemment !

IMG_1645Nous revenions sur nos pas pour aller jusqu’au pied de l’opéra.

Nous rentrons par Circular Quay où nous nous arrêtons pour boire une bière en terrasse devant l’opéra au soleil couchant.

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Il fait froid mais on nous apporte des couvertures polaires bienvenues.

IMG_1667Enfin pour terminer la journée, nous allons jusqu’à la galerie d’art de Sydney (South Wales Art Gallery) qui fait nocturne le mercredi.

Jenny me fait découvrir les principaux peintres australiens dont j’avoue n’avoir jamais entendu parler jusqu’à ce jour.

(Ci-dessous des œuvres majeures de Tom Roberts, Sydney Nolan et Frederick McCubbin)

Une salle est également réservée à l’art aborigène.

084ce068ed15af4140c4acae6e7a4f5e--dot-painting-tropical-gardensLes peintres occidentaux, notamment français sont aussi très présents (Monet, Cézanne, Boudin, Courbet…)
Après la visite, nous dînons sur place d’une soupe accompagnée d’une quiche au restaurant du musée.

Nous avons bien marché toute la journée, et c’est en taxi que nous regagnons Waverley.

Moi qui suis venue à Sydney sans attente particulière, juste parce que je trouvais dommage de venir en Australie sans voir cette ville mythique, je suis très très agréablement surprise. Je ne suis pas fan des grandes villes d’une manière générale, mais je dois reconnaître que je suis emballée par ce premier contact avec Sydney…

 

Jeudi 31 août :

Aujourd’hui je quitte Sydney pour 2 jours. J’avais prévenu Jenny que je souhaitais aller voir les Blue Mountain. À 2 heures de Sydney en train, j’avais envie d’aller voir à quoi ressemblent ces montagnes, et y randonner.

J’avais pensé partir tôt mais mon lit m’a retenue et je mets en route vers 11h30 seulement.
Je prends donc un bus jusqu’à la gare et monte dans un train pour Katoomba. J’y ai réservé un lit en dortoir dans une auberge de jeunesse.

J’arrive à destination vers 15h30. Il fait bien plus froid qu’à Sydney même si le soleil brille La petite ville est bien agréable. Mon auberge n’est pas très loin de la gare et j’y vais à pieds. Je suis seule dans mon dortoir et ça fait mon affaire. Un radiateur électrique est à ma disposition, je l’allume sans tarder car l’ambiance est plutôt frisquette. L’auberge est immense, propre et confortable. Il y règne une atmosphère  chaleureuse et il y a même un bon feu dans un poêle…

Je ressors me promener en ville. Je vais jusqu’à l’hôtel Carrington, superbe hôtel dans le style art-déco.

IMG_1678Comme Jenny me l’a conseillé, j’entre dans l’idée d’y prendre un verre mais je me rends vite à l’évidence que ma tenue « jean-anorak-bonnet-chaussures de rando » ne cadre pas du tout avec l’ambiance feutrée et classe des lieux. Je me contente donc d’y faire un tour et ressors.

Je vais faire quelques courses au supermarché pour avoir de quoi manger ces 2 jours.
Retour pour me cuisiner un bon dîner et au lit pas trop tard. Demain j’aimerais vraiment ne pas me lever tard et partir pour la journée.

vendredi 1er septembre :

Je pars avec mon pique-nique, bien couverte : bonnet et écharpe ne sont pas du luxe, et je suis bien contente d’avoir mon anorak de ski qui m’a été envoyé directement à Sydney, et que j’ai trouvé à mon arrivée chez Jenny.
Je pars à pied depuis mon auberge, direction les 3 Sisters d’où partent plusieurs chemins de randonnées qui serpentent le long de la montagne. En fait on a l’impression que ces chemins sont à flanc de falaise quand on regarde leur tracé.

Les 3 sisters sont 3 pitons rocheux qui se détachent du reste du décor grandiose.

IMG_1680Les Blue Mountains tirent leur nom de la couleur bleutée qui nimbe le paysage due  aux émanations des eucalyptus qui peuplent cette région.

Il y a très peu de monde, et je passe ma journée quasiment seule sur le parcours que j’ai choisi.

Je mange mon pique-nique sur un promontoire-point de vue d’où j’observe les colonies de perroquets blancs qui vont et viennent en hurlant, l’écho de leurs cris amplifié par les gorges.
IMG_1702L’itinéraire que j’ai choisi me mène jusqu’à la petite ville de Leura dont Jenny m’a recommandé la visite.

IMG_1727C’est en effet un village très mignon et plein de boutiques d’artisans.

C’est aujourd’hui le premier jour du printemps austral et l’ambiance est vraiment printanière.

J’y arrive vers 15h30 et j’y reste 2 bonnes heures à flâner dans ces boutiques, puis à prendre un thé sur une chouette petite terrasse. Les perroquets sont à l’affût de la moindre nourriture et la serveuse me dit de me méfier car ils peuvent même être agressifs pour quelques miettes ou un sachet de sucre.

La fatigue se fait sentir et après cette pause je prends un bus pour rentrer à mon auberge.
Une fois rentrée dans ma chambre, je me décide à ressortir : je ne résiste pas à la tentation d’aller voir le coucher du soleil sur les 3 Sisters. Cette fois c’est en bus que je m’y rends. Je suis seule passagère. À l’arrivée, une dizaine de personnes affrontent aussi le vent glacial pour admirer le spectacle. Il ne doit pas faire plus de 3 ou 4° mais je ne regrette pas d’être venue.

Je me sens bien et c’est à pieds que je rentre à l’auberge sous la lune.

IMG_1744Je suis bien cuite en arrivant.  Une soupe instantanée et morceau de fromage avalés et je suis heureuse de trouver mon lit.

5 commentaires sur « Jour 208 à 210 : Agréablement surprise… »

    1. Merci de ton commentaire Roseline. Je t’en ai justement laissé un sur ton article sur Le Havre.
      Eh non je ne suis plus en Australie depuis presque un mois maintenant. Depuis je découvre la Nouvelle-Zélande, et j’en prends vraiment plein les yeux !
      Tu as donc des liens avec Le Havre. SI tu es tentée par une rencontre en chair et en os lors de ta prochaine visite, n’hésite pas à me faire signe, ça sera avec plaisir. Et j’aime faire de nouvelles rencontres.
      À bientôt
      Amitiés et bises à toi aussi
      Lov’n light +++

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  1. Coucou . La ville de Sydney me plait bien : Ville, mer et montagne. Quel voyage ! Et c’est pas fini …alors profites bien. Chez nous il commence à faire froid aussi. On ressort les écharpes et les manteaux . Auras tu le temps de raconter tout ce que tu as fait en septembre et octobre avant ton retour ? A bientôt . Bisou

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    1. Coucou Isa et Ben
      J’y travaille, j’y travaille… 😉
      Il me reste à peine 15 jours pour absorber le retard. À priori pour la Nouvelle-Zélande ça sera plus du reportage photo que du récit parce qu’ici je joue vraiment les touristes en faisant un tour des 2 îles en bus, moins « d’aventures » à raconter mais j’en prends vraiment plein les yeux…
      À bientôt et gros bisous à vous 2

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