Lundi 31 juillet :
J’ai réservé un tour avec un guide, en mini-van, afin d’aller découvrir les incontournables autour de Chiang Rai.
Départ à 8h30 avec la traditionnelle tournée des guesthouses pour ramasser les autres participants. Nous sommes 10 :1 italien, 2 chiliennes, 3 anglais, 1 allemand, 1 brésilienne, 2 thaïs et moi
La journée commence avec la visite d’une plantation de thé. Des arbustes verts à perte de vue, bien alignés, impeccablement entretenus. L’exploitation appartient au groupe qui fait aussi l’une des meilleures bières de Thaïlande : la Singha.
Puis nous allons visiter Wat Rong Khun, le Temple Blanc : un temple récent imaginé par un illustre artiste thaï contemporain. D’une blancheur immaculée incrustée de morceaux de miroirs : on le croirait tout droit sorti d’un conte de fée, un vrai château de Reine des Neiges.
Fabuleux ! Pour y accéder on doit d’abord traverser l’enfer symbolisé par des créatures inquiétantes, des mains tendues, des visages grimaçants qui sortent de terre,
puis on traverse un pont sur lequel la règle veut qu’on ne doit pas s’arrêter sous peine d’être ré-expédié en enfer, avant d’arriver à l’entrée du temple lui-même.
Toute la journée, nous enchaînons les visites à un rythme assez soutenu mais avec suffisamment de temps à chaque fois pour pleinement apprécier. Notre guide parle très bien anglais et nous donne non seulement des explications sur les lieux que nous visitons, mais aussi beaucoup de précisions sur la culture thaï, sur la langue, sur la vie quotidienne. Rien que pour ça, les journées avec guide sont toujours très intéressantes.
L’étape suivante est un temple tout récemment ouvert au public et encore en construction : le Temple Bleu.
Nous visitons aussi la maison noire, maison d’un artiste qui rassemble une fabuleuse collection d’objets d’art ethniques et morbides pour la plupart (avec des squelettes, des crânes…), et, dans son jardin, différentes constructions sorties de l’imagination de divers artistes contemporains. Toujours dans un esprit ethnique.
Après le déjeuner, nous nous éloignons de Chiang Rai pour aller jusqu’au célèbre Triangle d’Or, à la frontière de la Birmanie et du Laos. Pas mal de temples sur notre trajet.
En fin d’après-midi, alors que le jour commence à décliner, nous allons visiter le temple et la grotte aux singes. Notre guide nous explique avant de descendre du bus qu’il ne peut pas garantir que nous verrons des singes puisqu’ils vivent dans la forêt autour de la grotte, au-dessus du Temple, mais ne se montrent pas toujours. Il nous donne toutefois les instructions au cas où certains s’approchent de nous en insistant sur le fait qu’il faut continuer son chemin en les ignorants, sans gestes brusques ni affolement.
A notre arrivée au temple, ce sont des dizaines de singes qui nous attendent.
Nous les regardons batailler pour le moindre morceau de nourriture qu’ils arrivent à chiper. Je reste prudemment en retrait, n’étant pas à l’aise en leur présence, et ayant un mauvais souvenir des singes agressifs en Inde à Eagle Temple. Ceux-là semblent nous ignorer, mais prudence…
Puis ceux d’entre nous qui le souhaitent attaquent l’ascension d’un escalier dans la forêt pour atteindre la grotte.
J’y vais et ne regrette pas : d’abord la vue est belle d’en haut, et la grotte est chouette. Il y a en haut 2 garçons du groupe et une fille. La fille redescend un peu avant que je décide moi aussi de partir.
Alors que je suis au milieu de l’escalier, je vois un singe qui monte à ma rencontre. Un peu inquiète, mais pas tant que ça, je continue ma descente sans le quitter des yeux. C’est alors que surgissent 5 ou 6 de ses congénères, me bloquant le passage dans l’escalier. Là je commence à flipper sérieusement et je ne bouge plus, ne sachant que faire. L’un d’eux, à la face toute rouge effrayante, grogne méchamment vers moi. Mon cœur bat la chamade et je suis vraiment en panique. Aucune issue. Pas question de remonter vers la grotte. Je me saisis en douceur d’un petit bâton que je vois dans l’escalier, même si j’ai conscience que je n’irais pas loin avec ça, ça me rassure un peu de m’y cramponner. C’est alors que notre guide monte à ma rencontre. Il a lui un gros bâton à la main et me dit de lâcher le mien en douceur. Il me demande de ne pas bouger (Je lui rappelle alors que son conseil était de continuer à avancer mais il me dit que là il y en a 2 vraiment agressifs et dangereux) Il crie en avançant vers eux avec son bâton menaçant et me dit dans le même temps d’avance lentement. Terrorisée et tremblante, je m’exécute. Je suis cernée puisque certains sont maintenant derrière moi, et ont pris position sur la rambarde de l’escalier. Alors que j’avance, l’un d’eux me saute brutalement sur le dos. Heureusement que j’ai mon sac qui amortit ! Je hurle (évidemment !) en sautant brutalement pour le dégager pendant que le guide arrive jusqu’à moi et le fasse fuir. La plupart des horribles bestioles s’est éloignée mais je vois qu’ils restent aux aguets. Je reprends ma descente sans demander mon reste, et j’ai bien du mal à ne pas flancher sur mes jambes en coton.
Arrivée en bas, je suis au bord des larmes. Toute la tension nerveuse se relâche et mon cœur met un moment à se calmer. J’ai vraiment eu la peur de ma vie.
L’anglaise qui était redescendue un peu avant moi m’explique alors que quand elle est arrivée en bas, l’un de ses singes l’a attaquée aussi, (elle a d’ailleurs la marque de sa patte sur son short), puis a commencé à monter l’escalier, suivi par d’autres. C’est pourquoi le guide est monté à ma rencontre puisqu’il savait que nous étions encore 3 en haut.
Je me demande vraiment comment je m’en serais sortie sans lui. Je ne suis même pas certaine qu’avoir un truc à manger à leur donner arrangerait les choses ; ils sont tellement nombreux que c’est impossible de leur donner à tous… Je crois que maintenant j’éviterais systématiquement les endroits où il y a des singes. Ils me font vraiment trop peur !
L’un des 2 gars redescendus après moi se fera aussi attaquer avec une belle griffure sur l’avant-bras.
Après cette grosse émotion, nous remontons dans le van pour la suite du tour.
Nous assistons notamment à un office de moines bouddhistes dans l’un des derniers temples.
Dans celui-ci, notre guide nous montre aussi comment faire sonner un gong sans utiliser le bâton mais juste en le frottant doucement et longtemps avec la paume de la main ; impressionnant d’entendre le son arriver lentement pour monter en puissante et résonner sans qu’aucun coup ne soit donné. Nous essayons les uns après les autres avec plus ou moins de succès. Pour ma part, j’obtiens un léger son mais que je ne réussis pas à faire monter en puissance.
C’est à la tombée de la nuit que nous reprenons le chemin de Chiang Rai après cette journée bien remplie avec de jolies découvertes.
Mardi 1er août :
Journée tranquille à Chiang Rai. Je vais voir quelques temples
ainsi que la mosquée à 2 pas de ma guesthouse.
Balade au marché de nourriture en fin d’après-midi.
Après la tombée de la nuit, je vais jusqu’à la tour de l’horloge parce qu’on m’a dit qu’il s’y déroule chaque soir un spectacle son et lumière. Bof… c’est juste la tour qui change de couleurs sur une bande de musique classique. Rien d’extraordinaire. Heureusement que je n’étais pas loin.
Demain, départ pou la 2ème plus grande ville de Thaïlande. Je suis curieuse de voir à quoi ressemble cette Chiang Mai dont on m’a tant parlé…
On renoue les liens avec cette agreable lecture. Merci..
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