Jour 2 – Plein les papilles !

Vendredi 10 février :

Après une excellente nuit, bercée par le bruit du ressac (et quelques aboiements  de chiens), je me réveille vers 6h30, je ne résiste pas à l’envie d’ouvrir la porte qui donne sur ma terrasse pour admirer le soleil levant (nous sommes exposées plein Est). Les pêcheurs sont au travail, je suis surprise de voir que plusieurs vaches ont visiblement passé la nuit sur la plage. C’est grandiose ! Il doit faire déjà 25° et ça me va bien. Je me recouche un peu et replonge dans les bras de Morphée jusqu’à 9h. Les filles ont eu plus de mal que moi à s’endormir et se réveillent bien plus tard. En les attendant je commande un petit déjeuner basique à la Guesthouse, je n’ose pas encore m’aventurer seule dans le village, n’ayant pas assez le sens de l’orientation et ne connaissant pas les bonnes adresses, mais je sens que ça va venir très vite.

Encore une journée riche de découverte et de rencontres.

Parmi les faits marquants du jour : une visite au « shoe maker », cordonnier à qui nous commandons de belles tongs en cuir. Il dessine nos empreintes de pieds sur son cahier, note les couleurs et détails que nous avons choisis, et nous demande de repasser les chercher dimanche.

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Prise de mesure chez le cordonnier

Une baignade dans une eau à  29 ou 30°, mais impossible de nager, les vagues sont fortes et traitres. Mamallapuram est d’ailleurs un spot de surfeurs.

Plus tard, nous allons dans la maison familiale où nous attendent Pria et Kalé, belles-sœurs de Seenu pour aller acheter des tissus. Elles nous invitent à entrer dans la maison et nous offrent un tchaï. Sylvie et moi déclinons et demandons plutôt un thé. L’intérieur de la maison est surprenant, très spartiate, mais avec une télé à écran plat. Nous partons chez le marchand de tissus et passons des heures à choisir. Le choix est cornélien, tout nous plait ! Nous sommes une fois de plus stupéfaites des prix. Nous achetons des « kits » pour tuniques-pantalons-écharpes assortis (Il faudra que je redemande le nom de cette tenue à Léti) et irons demain chez le tailleurs qui prendra nos mesures pour les fabriquer. Nous achetons aussi des « nighty », robes d’intérieur qui ressembleraient à des boubous si les couleurs n’étaient pas aussi indiennes…

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Chez le marchand de tissus

Un déjeuner dans un restaurant, dont je ne vois pas d’équivalent français. Nous passons commande, on nous apporte des feuilles de bananier en guise d’assiettes, Léti nous montre comment les déplier, verser un peu d’eau dessus en frottant pour les rincer, les replier et repasser la main humide dessus, et enfin redéplier afin de les « coller » sur la table. Je prépare la mienne avec des gestes un peu trop énergiques, je la déchire. Le serveur veut m’en apporter une nouvelle mais je lui montre que ce n’est pas gênant. Puis il nous sert une cuillerée de chaque garniture qui accompagnera le riz que nous avons choisi, en précisant que nous voulons du « not spicy » (non piquant). On mange avec les doigts, notre professeur nous montrant une fois encore comment pousser les aliments dans la bouche avec le pouce. Les premières bouchées nous emportent la bouche. J’ai l’impression que mes lèvres ont doublé de volume. Je demande donc s’il est possible d’avoir du riz blanc pour le mélanger afin d’adoucir. On me propose alors plutôt du yaourt. Et effectivement ça marche plutôt bien et nous savourons notre repas.

Ce soir, sur le retour du restaurant où nous nous sommes encore régalées et avons commandé des plats qui cette fois n’étaient vraiment pas trop piquants, et d’excellents naans au fromage, nous voyons un attroupement de gens très bien habillés devant ce qui semble être une salle de réception. Nous nous arrêtons pour en savoir un peu plus, et là un type nous explique que c’est un mariage et nous invite à entrer. A l’intérieur, une musique techno assourdissante, un dj à l’entrée, des chaises disposées devant une estrade dans la salle comme pour un spectacle. Et sur l’estrade, le couple de mariés mitraillé par un photographe. Le type insiste pour que nous nous approchions et veut même que nous montions pour être photographiés avec les mariés. Nous refusons poliment mais regardons le « spectacle ». Il nous propose de rester et manger avec eux mais nous lui expliquons que nous sortons de table. En traversant la salle pour repartir, je m’arrête devant un groupe de femmes habillées en sari de cérémonie et leur demande si je peux me permettre de les photographier, pendant qu’elles discutent entre elles avant de me répondre, un groupe de 4 jeunes adultes un peu plus loin me demandent de les photographier, eux. Je le fais de bon cœur, à la suite de quoi ils me demandent de m’asseoir avec eux pour des selfies. Grande partie de rigolade collective ! Je ne veux pas savoir à quoi je ressemble sur ces photos. Léti et Sylvie qui regardent la scène de loin sont mortes de rire. Un peu plus loin, c’est un papa avec ses 2 enfants qui me demande de prendre la pose avec eux et nous photographie.

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Des invités au mariage

La journée a encore été riche en découvertes. Je ne réalise pas qu’il n’y a même pas 48 heures que j’ai atterri dans ce pays.

5 commentaires sur « Jour 2 – Plein les papilles ! »

  1. Salut Catherine

    Très intéressant et ces couleurs. Tu vas surement voir des gadharis, ces grandes couvertures faites avec des tissus de sarhis. C’est trop beau.Profite bien. NATHALIE F.

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    1. Merci Nathalie, ton petit mot me fait plaisir. En effet, j’ai beaucoup pensé à toutes mes copines couturières ici, c’est le paradis des étoffes, rubans, patchworks, broderies, j’adore !
      Bises à toi et aux collègues

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  2. Mince pour la turista ! j’espère que tu ne l’attraperas pas et que tu vas continuer ton périple avec cette belle énergie qui se dégage de toi ! on te sent remplie de bonnes choses et on te sent apprécier tout, du plus petit au plus grand ; je te lis plus à des kilomètres qu’à quelques centaines de mètres : sympathique surprise que la vie nous réserve !! j’espère que mes ptits mots te font plaisir ; bonne route louloute !

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    1. Evidemment que tes petits mots me font plaisir, et je suis ravie que tu me suives. Et quand je rentre, je te raconterai de vive voix.
      (au fait j’avais bien trouvé ton petit mot avec mon permis international, ça m’a même fait plaisir, mais je suis allée le chercher tardivement juste avant mon départ, pas vraiment le temps pour te voir avant du coup.
      Gros bisous ma cousine

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