Jour 144 à 147 : Sabaïdee !

Lundi 26 juin :

Dès l’ouverture à 6h30, me voilà donc dans l’hostel que j’ai réservé. Surprise : c’est tout neuf, très contemporain mêlé de vintage. On pourrait se croire dans un café branché de Manhattan plutôt que dans la capitale laotienne. Je suis accueillie par le fils du propriétaire qui parle très bien anglais. Il me propose de monter directement au dortoir sans faire de bruit, mais je préfère patienter jusqu’à une heure plus décente en prenant mon petit déjeuner.

IMG_8155La bonne impression se poursuit quand je découvre les étages, le dortoir et la salle de bain.  Dans le dortoir de 6 lits, il n’y a que 2 occupantes qui d’emblée discutent avec moi en se présentant : Vera une jeune allemande (je vais peut-être arrêter de qualifier de « jeunes » tous les voyageurs que je rencontre. Si un jour je rencontre quelqu’un qui soit plus vieux, je le préciserai), qui après avoir traversé le Vietnam et le Laos en moto, vient de la revendre avant de continuer son voyage, et Amalya,  mexicaine, passionnée de spiritualité et de méditation, et qui voyage en Asie pour faire des retraites méditatives.

Elles ont prévu de partager un tuk-tuk cet après-midi afin d’aller jusqu’au Buddha Parc, un des rares lieux touristiques de Vientiane, mais très excentré. Elles me proposent de me joindre à elles.

Nous partons donc en début d’après-midi toutes les 3. D’abord nous nous baladons à pied.

Je suis agréablement surprise par le calme de cette capitale. Peu de circulation, pas de bruit, peu de scooters. C’est tranquille. Il faut dire que c’est la capitale d’Asie du Sud-est la moins peuplée avec seulement environ 800000 habitants. Le Laos n’en comptant au total que 6,5 millions pour 237000 km2 (à comparer aux 92 millions pour 330000 km2 du voisin vietnamien).

Nous négocions un bon prix avec un chauffeur de tuk-tuk et nous mettons en route. On nous avait prévenues que c’était loin et en effet, nous mettons une bonne heure avant d’arriver à destination après avoir traversé le Mékong et une partie de la ville sur des chemins de terre caillouteux. Ça a beau être touristique, ça reste très tranquille ; quelques touristes chinois, mais nous sommes vraiment une poignée à parcourir le parc qui recèle de bien jolies statues.

 

A l’entrée, un monument dans lequel il faut se glisser en entrant dans la gueule d’un tigre en pierre pour découvrir à l’intérieur des sculptures,IMG_0161

IMG_8169 puis monter par des escaliers en colimaçon plutôt casse-gueule pour se hisser sur une terrasse d’où on peut contempler l’ensemble du parc.

 

Au retour nous dînons toutes les 3 et terminons la journée au marché de nuit le long du Mékong. Là encore j’apprécie la tranquillité des lieux. Je peux m’arrêter pour regarder les stands, toucher, essayer, sans que personne se ne jette sur moi pour savoir si je veux acheter, personne ne m’interpelle. Juste des sourires et des « Saïbadee ! » (bonjour).

Nous rentrons à l’hostel juste au moment où de grosses gouttes de pluie commencent à s’écraser, annonciatrices d’un gros orage qui éclate quelques minutes plus tard : ouf !   De toute façon la règle est maintenant de ne jamais sortir sans vêtement de pluie, puisqu’il y a au moins une averse par jour, plus ou moins violente.

Moi qui avais décidé de ne passer que cette première journée et une nuit à Vientiane, parce que je craignais d’y retrouver l’agitation des grandes villes asiatiques, je change d’avis et choisis d’y rester 2 nuits de plus.

 

Mardi 27 juin et mercredi 28 juin :

Vera et Amalya partent aujourd’hui  pour la Thaïlande, tandis qu’une nouvelle voyageuse est arrivée hier soir. Très réservée elle reste très discrète. Mais de fil en aiguille, je discute un peu avec elle. Vanessa est suisse et n’a que 19 ans. Ce voyage seule au Laos est donc une grande première expérience pour elle, et elle m’explique que sa maman est inquiète. Aussi, quand elle apprend que j’ai prévu de partir jeudi pour Luang Prabang avec un bus de nuit, elle me demande si elle peut partir avec moi. Ça rassurerait sa maman, et elle aussi pour son premier trajet dans ce pays où elle atterri hier seulement.

Nous réservons donc nos billets pour le même départ avec pick-up à l’hostel jeudi soir.

Les 2 journées s’écoulent tranquillement entre petites visites de lieux touristiques et flâneries dans la ville.

La colonisation française a laissé beaucoup de traces ici et on trouve beaucoup d’inscription en français, notamment sur tous les bâtiments publics. La cuisine française est aussi extrêmement présente à Vientiane. Nombre de restaurants et magasins ont des noms français.

IMG_0158Les cartes des restaurants affichent aussi des plats français. Je ne résiste pas à l’envie d’aller jusqu’à une boulangerie/salon de thé français réputée, et je craque pour une tartine savoyarde délicieusement chaude et gratinée, accompagnée d’une petite salade assaisonnée à l’huile d’olive et au vinaigre balsamique. Je savoure !

Balade à pied dans la ville. Etrangement, je trouve qu’il est paradoxalement presque plus difficile de traverser la rue ici, que dans les villes vietnamiennes saturées de scooters. Parce que les voitures et scooters, beaucoup moins nombreux, roulent finalement bien plus vite. Par contre, ici il arrive qu’une voiture s’arrête pour laisser passer un piéton. Ça faisait un moment que je n’avais pas vu ça.

Je vais jusqu’à l’Arc-de-Triomphe local, le Patuxai, dédié à ceux qui se sont battu contre la France pour l’indépendance.

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Retour par une balade le long du Mékong, lieu de rassemblement des laos à la tombée du jour. Ils s’y retrouvent pour des promenades en famille, pour courir, pour des cours collectifs de gym très fréquentés, pour jouer au badminton sur les pelouses, ou juste s’asseoir sur les marches en sirotant un fruit shake.

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Puis petit tour au marché de nuit, où je résiste à toutes les tentationsDes prix incroyables et beaucoup d’objets artisanaux : pochettes, tissus brodés (ici les femmes, et les jeunes filles, portent quasiment toutes une jupe droite, longue, faite d’une bande de tissus épais brodé, portée comme un sarong), bijoux en métal, nappes brodées, sacs, et vêtements en tout genre. Le prix moyen d’un tee-shirt est l’équivalent d’un euro… Je vous laisse imaginer le reste.

 

Jeudi 29 juin :

Je vais visiter le Pha That Luang, monument bouddhiste le plus sacré du Laos. Facilement accessible à pied depuis mon hostel. Le Patuxai est sur le chemin et comme Vanessa n’y est pas encore allée, nous partons ensemble. Quand j’y étais allée il était déjà 16h30 et les accès aux étages supérieurs étaient fermés. Cette fois je peux donc monter jusqu’au 7ème  et dernier étage qui offre une belle vue panoramique sur la ville, décidément vraiment très calme, avec une vue très dégagée sur l’avenue qui mène au palais présidentiel, juste avant le Mékong.

 

Puis je pars seule jusqu’au temple le plus célèbre du Laos. A l’arrivée, un immense parking mais pas une voiture, à tel point que je me demande si je ne me suis pas trompée d’endroit, ou si c’est réellement ouvert. Et pourtant je suis bien au bon endroit. Il n’y a juste quasiment personne.

Je visite les lieux en toute tranquillité, et peux photographier à loisir sans être gênée par des hordes de touristes. Les temples sont beaux, les jardins aussi.

Retour à l’hostel où un tuk-tuk doit passer nous prendre pour nous conduire à la gare routière.

A l’heure dite il se présente. Nous faisons le tour de la ville pendant presque une heure pour collecter d’autres passagers. Puis, à la gare routière, nous devons attendre une heure ½ avant de pouvoir embarquer dans notre bus et partir.

IMG_8188Cette fois, on nous a assigné des numéros de couchettes et je me retrouve avec une couchette supérieure. Je n’aime pas ça. Heureusement, un groupe de femmes laotiennes acceptent d’échanger une de leur place avec moi pour me céder une couchette inférieure. Elles seront d’ailleurs des compagnes de voyage bien sympathiques m’offrant clémentines et petits gâteaux. Lors d’un arrêt, elles me font aussi comprendre avec des gestes et quelques mots d’anglais que mon ticket me donne droit aussi à un repas. Du coup je me demande si certaines fois où j’ai payé mon dîner lors des arrêts du bus, je n’aurais pas pu l’avoir gratuitement…

Je dors plutôt bien, et, au petit matin, c’est sous la pluie et dans la brume que nous traversons les paysages de montagne que je ne peux qu’imaginer superbes, pour arriver à Luang Prabang.

 

 

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