Jour 9 à 11 : Virée à Pondichéry

Samedi 18 février :

Fait marquant du jour : une belle balade au soleil couchant au parc de « la boule de beurre de Krishna ». La fameuse boule de beurre, qui aurait été laissée tomber au sol par un Krishna enfant gourmand et facétieux, est un gigantesque rocher rond – qui me rappelle La Roche Tremblante à Huelgoat – qui semble défier toutes les lois de la gravité en tenant en équilibre en haut d’une petite pente. En fait c’est l’érosion qui l’a taillé ainsi et il est totalement solidaire de la roche en dessous même si l’illusion d’équilibre précaire est parfaite.

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Au cours de cette promenade avec une Sylvie encore convalescente et un peu faiblarde après la journée difficile la veille, nous admirons aussi les sculptures variées et autres bas-reliefs du site.

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Des singes narguent les promeneurs, et une maman singe avec son bébé vient prendre la pose devant nous, bientôt rejointe par un mâle.

Nous nous promenons sur les hauteurs et admirons le paysage avec une vue d’ensemble de Mamallapuram,

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puis nous nous posons dans l’herbe au pied de la Boule de Beurre pour regarder les enfants qui font du toboggan sur la roche en pente, lustrée par des milliers de fonds de culottes depuis des dizaines d’années sûrement.

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Dimanche 19 février :

Le lendemain, Sylvie ayant bien récupéré, départ tôt en taxi pour Pondichéry où nous devons rejoindre les filles. Une heure ½ de trajet environ, nous ouvrons grand les yeux. Nous arrivons dans la ville blanche, l’ambiance est totalement différente de tout ce que nous avons pu voir de l’Inde jusqu’alors. Le quartier français et ses grandes villas coloniales, les rues larges, propres, et tranquilles bordées de bougainvillées, des beaux jardins, des parcs publics. Le taxi nous dépose et Linguesh, venu avec nous, nous conduit jusqu’au temple de Ganesh où est fixé le rendez-vous. Partout aux abords du temple, des vendeuses de superbes fleurs coupées que les indiens achètent pour faire des offrandes. Le temple, de l’extérieur semble fait de carton-pâte avec ses décors richement colorés, ses personnages fantasmagoriques, toutes les représentations des divinités Hindoues, ses représentations florales.

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C’est une explosion de couleurs vives. Nous nous déchaussons pour pénétrer à l’intérieur. C’est encore plus fou ; La foule chamarrée des hindous venus pour faire des offrandes à Ganesh, les files d’attente pour se faire « bénir » (il y a sûrement un autre terme que j’ignore) par les brahmanes qui déposent une pincée de cendre dans la main des fidèles, cendre avec laquelle  ils se marquent le front et la base du cou. Linguesh nous le fait à chacune.

Des familles piquent-niquent par terre, certains dorment, des mères allaitent leurs bébés, les enfants jouent… Bref le temple est aussi un lieu de vie bruyant et joyeux. Rien à voir avec nos austères églises.

Puis nous retrouvons les filles, mais aussi la famille de Gwen venue de son côté en taxi aussi. Nous rejoignons la ville noire (indienne) qui grouille de monde ; camelots, promeneurs, scooters,  rickshaws. Traverser la route est un exploit ! Promenade au marché. Une fois de plus, explosion de couleurs, d’odeurs, de bruits. Sur les étals, des fruits et des légumes que je n’ai jamais vus. Des sacs d’épices, de pâtes colorées, de fruits secs… Nous en profitons pour faire le plein d’épices pour retrouver les saveurs indiennes quand nous rentrerons. Dehors, dedans, partout : de la couleur, de la couleur, de la couleur ! (Et du bruit aussi…)

Après le déjeuner, le groupe se sépare. Nous sommes les seules à rester pour la nuit et nous nous mettons donc en quête d’une guesthouse. Nous en appelons plusieurs qui sont complètes. Nous tentons celle du Ashram qui ne prend pas de réservation en nous rendant directement sur place, c’est à 2 pas de là où nous sommes. Complet aussi. Sur le trottoir d’en face, la « Mother Guesthouse » attire notre regard. Nous tentons le coup.

Un escalier étroit au fond d’un couloir, à l’étage un antique bureau derrière lequel un indien dort par terre. Il nous entend, se réveille et nous lui demandons s’il est possible d’avoir une chambre pour 3. Il nous dit qu’il peut mettre un lit supplémentaire et que ça nous coûtera 700 roupies. Parfait pour notre budget mais nous demandons quand même à voir la chambre. Nous le suivons dans un couloir un peu sordide, un escalier, nous passons devant des chambres ouvertes occupées par plusieurs hommes qui boivent de la bière. Notre chambre est au bout du couloir sombre. Un grand lit, un fan au plafond, une salle de bain correcte avec douche et WC, nous la prenons. On nous apporte un matelas et des draps, ça sera mon lit.

Nous ressortons passer la fin de journée dans les rues de Pondi. Shopping, repas et retour pas trop tard dans notre palace. Nous supposons que la plupart des chambres sont occupées par des indiens qui doivent venir à Pondi pour faire le marchés. Dans certaines chambres certains cuisinent, d’autres préparent des colliers de fleurs.

Après une soirée joyeuse ponctuée de fou rire (notamment suite à une tentative de selfies), nous passons une nuit moyenne, un couple de voisins asiatiques ayant décidé de parler comme en plein jour jusqu’à une heure avancée de la nuit.

Lundi 20 février :

Petit déjeuner indien dans un hôtel, promenade le long du front de mer, retour en traversant  la ville blanche. Arrêt dans un beau parc luxuriant.

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Déjeuner, puis rickshaw jusqu’à la gare routière pour retour à Mamallapuram. Nous voulons rentrer par le bus ordinaire que prennent les indiens alors que, quand nous nous renseignons on veut nous faire prendre le bus climatisé, plus luxueux. Les indiens rient de notre insistance et nous prenons place à bord d’un antique autocar. Nous avons de la chance, les fauteuils sont rembourrés – d’autres ont des sièges en bois – les fenêtres sont toutes ouvertes. Nous sommes les seules blanches à bord. Comme toujours dans ces cas-là, notre présence amuse beaucoup les indiens. Le chauffeur est un acharné du klaxon, la radio est à fond, tout le monde parle très fort, à tel point que Léti préfère même mettre des bouchons d’oreilles pour se couper un peu de la cacophonie ambiante. Malgré tout, je m’assoupis. Je suis réveillée par un freinage intempestif et le volume sonore qui monte encore d’un cran : sur le bord de la route, en face, un rickshaw est couché. L’accident vient de se produire, ses roues tournent encore. Nous sommes ralentis mais le bus reprend sa route. J’ai dit que j’attendrai la fin de ce séjour pour regarder les taux d’accidents en Inde…

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Notre trajet durera à peine 2 heures, soit une petite demi-heure de plus qu’en taxi, et nous aura coûté 60 roupies chacune contre 2500 à 2 en taxi ! Nous regrettons clairement de ne pas avoir fait l’aller de cette façon.

Nous arrivons suffisamment tôt à Mamalla pour prendre un bain de mer encore plus appréciable que d’habitude.

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Un commentaire sur « Jour 9 à 11 : Virée à Pondichéry »

  1. Salut Cathy, retour en arrière dans le temps, pour moi qui suis revenue au Havre cela me réchauffe le cœur et les os!
    Merci pour cette description précise, détaillée et colorée de Pondichery!
    J’attends la suite de ton périple avec impatience…
    Bises
    Sylvie

    Aimé par 1 personne

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