Jour 5 : Première sortie en Rickshaw

Mardi 14 février :

La priorité ce matin : aller chez le tailleur dès le petit-déjeuner avalé. Nous avons rendez-vous avec Kalé, notre interprète sauveuse pour ce genre de chose.

Quand nous arrivons à la maison, Gab est sur le point de partir chercher le poisson pour le repas du midi, au marché couvert, en scooter. Elle m’embarque avec elle, et me déposera directement chez le tailleur au retour. J’ai déjà fait de la mobylette étant jeune, beaucoup de moto mais c’est la première fois que je monte sur un scooter. C’est plutôt sympa, et Gab maîtrise parfaitement la conduite à l’indienne. Nous n’avons pas loin à aller. Je découvre img_0481une belle halle aux poissons, qui ressemble vraiment à ce que nous connaissons en France. Gab m’explique qu’elle est récente et qu’il y a peu encore, toutes les femmes que nous voyons derrières leurs étals, étaient installée par terre, dehors sous des abris de fortune pour les protéger du soleil. Les poissons viennent d’être pêchés, les crevettes encore frétillantes sont épluchées à une vitesse incroyable. Les grosses gambas me font de l’œil, les pinces de crabes me mettent l’eau à la bouche, et je regrette de ne pas avoir de quoi nous préparer nous-mêmes les repas.

img_0488                                            Je fais évidemment quelques photos avec l’accord des femmes qui semblent toujours ravies de cette marque d’intérêt. Aya nous donne le poisson qu’elle a préalablement épluché et préparé pour sa famille. Toutes les femmes qui vendent du poisson l’écaillent à l’aide d’un ustensile composé d’une sorte de lame verticale sur un support sur laquelle elles raclent le poisson.

Après cette course impromptue, retour vers la maison où je retrouve les filles pour aller chez le tailleur. Il comprend le problème. Nous reprenons nous-mêmes les mesures de nos bustes, et il nous promet les retouches pour 18h.

Puis nous souhaitons retourner chez le quincailler. J’avais demandé à Kalé si on trouvait ici des petites résistances qui servent à chauffer de l’eau dans une tasse. J’ignore même comment ça s’appelle en français. J’en avais commandé un sur ebay avant de partir, en me disant que j’apprécierais de pouvoir me faire du thé dans ma chambre, mais je ne l’ai pas reçu à temps. Elle voit à quoi je pense et me répond que oui on en trouve ici, mais que ce sont plutôt des grosses pour les marmites. Elle se renseigne quand même dans la quincaillerie – ici personne ne parle anglais. Et, oh joie, il y en a. Exactement ce que je cherche :  160 roupies (2,40€, alors que j’avais payé celui qui n’est pas encore arrivé 14€). J’achète aussi une jolie assiette en métal hyper léger pour pouvoir y couper des fruits – les ananas, goyages et autres papaye n’étant pas de ceux qui se croquent facilement n’importe où. 3 ou 4 autres bricoles rigoureusement indispensables plus tard, nous repartons contentes de nos achats.

L’après-midi, Gab nous propose d’aller nous promener dans un parc à quelques kilomètres de Mamalla : Tiger Cave. Un grand parc assez ombragé, avec de l’air puisqu’en bord de mer, où il y a aussi des trésors archéologiques – dont la grotte du tigre qui a donné son nom au site.

Marion et Gab partent en moto et scooter avec chacune une fille de Gab à l’arrière. Sylvie, Léti et moi prenons notre premier rickshaw (tuk-tuk). Nous avons de la chance, il est flambant neuf ! Nous demandons le prix avant de partir : 300 rs et le chauffeur nous attend sur place. C’est un peu au-dessus du prix habituellement pratiqué pour un tel trajet mais il n’y en a pas d’autre disponible à ce moment, à cet endroit. Nous sommes 3 gamines dans un manège. Un sourire béat aux lèvres pendant le court trajet qui nous amène jusqu’à notre destination. Le rickshaw est tout neuf, le chauffeur fier de nous dire qu’il le lave chaque jour. En arrivant il nous dit qu’il nous attend ½h, nous lui disons que c’est trop court, il nous répond « plus longtemps, plus d’argent ». En parlementant il finit par nous dire que nous sommes jolies et gentilles, on verra. Nous déciderons au retour de lui donner 400 rs.

Le parc est vraiment très agréable même si beaucoup d’arbres sont tombés lors d’une grosse tempête le mois dernier. Il y a très peu de promeneurs, et seulement des indiens.

La grotte du tigre est un temple taillé dans la roche au 8ème siècle sous la dynastie des Pallavas.

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En continuant la balade, un autre site révélé suite au tsunami de 2004. La mer avait tout englouti, et quand elle s’est retiré, des vestiges d’un temple ont été mis à jour.

Mamallapuram n’a déploré que 5 victimes, uniquement dus à la montée des eaux. Il n’y pas eu de vague submergeante, celles-ci ayant été arrêtées par le Sri-Lanka en face.

Nous continuons par une balade au bord de la mer, où nous trouvons de magnifiques coquillages. Si je m’écoutais, je resterais des heures à en chercher.

img_0527Quelques pêcheurs sont affairés à réparer des filets et nous observent, intrigués par notre chasse aux coquillages.

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Sur le chemin du retour vers le parc, d’improbables stands de chamboule-tout, des manèges manuels, actionnés par l’unique force des bras, fête foraine de fortune joyeuse et colorée uniquement fréquentée par les indiens qui s’y promènent.img_0544

img_0548A la sortie du parc, ce sont les vendeurs de noix de coco fraîches qui nous interpellent. En 2 coups de machette, la noix de coco est ouverte, une paille à l’intérieur, et tout le monde se désaltère d’un lait de coco. Elles ne sont pas assez mûres manquent de sucre.

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Comme convenu, le rickshaw nous a attendues. Les filles rentrent avec nous et c’est à 5 que nous prenons place sur une banquette prévue pour 3. Série de selfies et éclats de rire, le retour à Mamalla est rapide.

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Ce soir c’est Valentine’s day et Gab a convaincu ses 2 belles-sœurs de mettre leurs plus beaux saris, et de préparer une surprise à leurs maris. Elle-même a sorti pour l’occasion son sari de mariage, tout en soie.

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De gauche à droite : Pria et Passupati, Gab et Seenu (avec Eva et Gabin, Linguesh et Kalé

Un beau gâteau style wedding cake a été acheté. Gab espérait que les 3 couples sortent ensemble boire un verre ou manger une glace, et nous avait demandé si nous acceptions de garder les enfants. Nous sommes évidemment d’accord. Mais finalement après une série de photos où les indiens rient beaucoup (ils ne sont pas démonstratifs du tout en couple, et n’ont pas ce genre d’habitudes), nous mangeons le gâteau tous ensemble et il est décidé que nous allions tous ensemble dîner au restaurant. C’est déjà une belle victoire car ils sortent rarement en famille de cette manière, d’autant plus que Passipatu a une boutique qui reste ouverte tard le soir.

 

Après un bon repas, le retour à pied tous ensemble est un moment très agréable et convivial. Nous discutons et rions beaucoup. Les commerçants qui nous voient passer tous ensemble comprennent que nous faisons partie de la famille et nous le diront en nous voyant le lendemain… Nous sentons nettement que nous ne sommes plus considérés comme de simples touristes.

Je mesure la chance inouïe que représente le fait d’avoir cette occasion unique de voyager et découvrir une culture tellement différente de la nôtre dans de telles conditions. C’est vraiment un grand bonheur dont je savoure chaque instant et j’adore les sensations que me procure la découverte.

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